Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’idée d’une « sécurité collective » a prévalu et s’incarne depuis 1920 dans une Société des Nations (SDN), organisme chargé d’arbitrer et de prévenir les conflits entre États. Pendant les années 1920-1930, la sécurité ne cesse d’être une préoccupation constante du gouvernement français. Après une politique de fermeté face à l’Allemagne pour exiger d’elle le versement des réparations (occupation de la Ruhr en janvier 1923), la France assouplit sa position. Défenseur d’un rapprochement avec l’Allemagne, champion de la sécurité collective, Aristide Briand dirige la diplomatie française de 1925 à 1932. Il signe avec l’Allemand Gustav Stresemann les accords de Locarno (octobre 1925) qui garantissent le statu quo territorial du traité de Versailles.
La doctrine militaire reste quant à elle essentiellement défensive et la France fait construire à la frontière nord-est du pays un impressionnant système de défense destiné à empêcher une nouvelle invasion allemande (la ligne Maginot).
Mais la Grande-Bretagne et les États-Unis, pratiquant une politique isolationniste, refusent de donner des garanties de soutien militaire contre l’Allemagne. La France cherche donc à assurer sa sécurité dans la reprise, tardive, de la course aux armements et dans des alliances avec la Belgique et des États d’Europe de l’Est (Tchécoslovaquie, URSS en 1935) qui peuvent, comme la Russie avant 1914, menacer l’Allemagne d’une guerre sur deux fronts si elle attaque la France. L’armée française, cependant, n’a ni la mobilité ni les capacités offensives nécessaires pour venir en aide à ses alliés de l’Est s’ils sont eux-mêmes attaqués.
Dès son accession au pouvoir en Allemagne en 1933, Adolf Hitler reconstitue les forces armées de son pays, au mépris des engagements pris en 1919.
La France, pacifiste et marquée par le souvenir du traumatisme de 1914-1918, se rapproche de la Grande-Bretagne, attachée à suivre à tout prix la politique d’apaisement (« appeasement ») défendue par le Premier ministre anglais, Neville Chamberlain.
Malgré les provocations du régime nazi et ses évidents appétits expansionnistes, la France et la Grande-Bretagne ne cessent de croire à la possibilité de sauver la paix : Édouard Daladier et Neville Chamberlain, chefs de gouvernement des deux pays, acceptent en 1938 le démembrement de la Tchécoslovaquie au profit de l’Allemagne, sauvant provisoirement la paix lors de la conférence de Munich, au prix d’un lâche renoncement. En 1939, la France se joint à la Grande-Bretagne pour garantir à la Pologne une assistance en cas d’agression allemande. En septembre 1939, l’Allemagne attaque effectivement la Pologne, déterminant l’entrée dans la Seconde Guerre mondiale de la France et de la Grande-Bretagne ; cependant, privés d’une armée offensive et d’une aviation stratégique, les Alliés sont impuissants à sauver les Polonais d’une défaite, qui est très rapide. © "France" Emmanuel Buchot. Sources Encarta
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