À partir de la conférence de Bandung (1955), la politique africaine de l’Union soviétique répond à une logique simple : prendre pied, à mesure que le continent africain accède à la décolonisation, dans le plus de pays possible, qui sinon seraient susceptibles de rejoindre le camp des non-alignés. Au cours des années soixante, l’URSS subit plusieurs revers notables qui montrent les limites de ses ambitions impérialistes. Au Congo, le Premier ministre soutenu par les Soviétiques, Patrice Lumumba, est tué lors d’un soulèvement en 1961, tandis qu’au Ghana, Kwame Nkrumah et son gouvernement communiste sont renversés en 1966, et les techniciens soviétiques expulsés.
Durant les années soixante-dix, avec l’aide de troupes cubaines, l’URSS place toutefois des alliés au pouvoir en Angola et au Mozambique. Elle soutient le Front patriotique anti-gouvernemental en Rhodésie (aujourd’hui Zimbabwe) et des groupes rebelles en Afrique du Sud. Cette politique d’aide ou de déstabilisation des pays en voie de développement inquiète l’Occident, qui y voit une nouvelle forme d’impérialisme et une tactique permettant à l’URSS d’accroître sa puissance dans une Afrique et un Moyen-Orient devenus stratégiques du fait de la place prise par la manne pétrolière dans l’économie mondiale.
Dans le même ordre d’idées, l’Union soviétique établit d’étroites relations avec l’Égypte durant les années cinquante et soixante. Elle apporte subsides et soutien lors de la nationalisation du canal de Suez en 1956. Elle aide, financièrement et techniquement, à l’édification du barrage d’Assouan et s’engage plus encore après 1967, ayant rompu ses relations diplomatiques avec Israël à l’issue de la guerre des Six-Jours. En 1971, les deux pays signent un traité d’amitié de quinze ans. L’année suivante cependant, l’Égypte ordonne à tous les conseillers militaires soviétiques de quitter le pays. Les critiques formulées par l’URSS à propos de la visite à Jérusalem du président égyptien Anouar al-Sadate en 1977 attisent encore le ressentiment de l’Égypte. En décembre 1977, Sadate ordonne à l’Union soviétique de fermer ses consulats. Au Soudan et en Somalie, l’URSS subit des revers de même nature. © "URSS" Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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