En 1548, un arrêt du Parlement de Paris interdit la représentation des mystères, jugés trop grossiers, ce qui n’empêche pas les genres médiévaux de rester longtemps à l’honneur, notamment auprès du public populaire.
La naissance de la tragédie en France est le fruit du travail des humanistes, qui posent les bases du genre en traduisant les tragiques grecs et latins (Euripide, Sophocle). Se référant à la Poétique d’Aristote, des auteurs comme Jules César Scaliger (1484-1558), Jean de La Taille (1540-1607), ou Jean Vauquelin de La Fresnaye précisent les canons du genre tragique. Leurs principes sont mis en œuvre pour la première fois dans Cléopâtre captive (1553) d’Étienne Jodelle, pièce considérée comme la première tragédie française.
Si elle respecte effectivement la règle des trois unités (de lieu, de temps et d’action) et de la répartition en cinq actes, cette pièce se distingue de la grande tragédie du siècle suivant par l’accent qu’elle met sur l’expression lyrique de la souffrance, plus que sur un véritable développement dramatique de l’action.
La tragédie parvient à une plus grande maturité avec Robert Garnier, qui s’illustre dans le genre avec des pièces directement inspirées des Anciens, comme Hippolyte, Marc-Antoine ou Antigone, mais aussi avec son chef-d’œuvre, les Juives (1583), qui aborde un sujet biblique.
Théodore de Bèze, grande figure de la littérature protestante, s’illustre également dans le registre tragique avec Abraham sacrifiant (1550), de même qu’Antoine de Montchrestien (1575-1621), auteur notamment de Sophonisbe (1596). Voir Drame et art dramatique. "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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