C’est dans les années 1880 que s’impose vraiment le courant symboliste. Inauguré précisément en 1886, par un article de Jean Moréas, auteur notamment des Syrtes (1884), le symbolisme est moins un mouvement littéraire constitué qu’un courant de sensibilité, caractérisé par une certaine inquiétude métaphysique, par une croyance en l’existence d’un monde suprasensible et en un pouvoir révélateur de l’œuvre d’art, faisant ainsi du réel un univers de signes à déchiffrer. Les symbolistes accordent en outre une grande importance au travail poétique et font de l’harmonie entre le fond et la forme la valeur première de toute création. Sur le plan esthétique, ils s’opposent fortement aux courants réaliste et naturaliste.
Parmi les plus grands représentants du symbolisme, il faut citer Joris-Karl Huysmans, transfuge du naturalisme qui, après sa conversion, évolue vers un mysticisme teinté de satanisme, inspiré en partie par l’œuvre de Barbey d’Aurevilly (Là-bas, 1891). Son roman À rebours (1884), dont le héros est un dandy incarnant l’éternelle insatisfaction de vivre, ouvre l’ère de la « décadence .
Citons aussi Villiers de L’Isle-Adam, écrivain mystique, adepte de l’occultisme et inspiré par la cabale, à qui l’on doit notamment un drame, Axël (1885), et des récits marquant une préférence pour les thèmes fantastiques (Contes cruels, 1883 ; l’Ève future, 1886). Outre les précurseurs, George Rodenbach et Barbey d’Aurevilly, citons, dans la mouvance symboliste, l’inventeur fantaisiste Charles Cros, le critique idéaliste Léon Bloy, le poète Jules Laforgue, Remy de Gourmont, qui se fait l’historien du mouvement, le poète belge Émile Verhaeren et le dramaturge belge Maurice Maeterlinck, qui domine le théâtre symboliste avec notamment la pièce Pelléas et Mélisande (1892). "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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