La Révolution russe de 1917 conduisit à une lutte pour le contrôle de la Sibérie entre le régime bolchevique et l’armée des Blancs, ou contre-révolutionnaire, de l’amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak. Ses forces, comme celles des autres armées blanches, furent finalement vaincues en 1920 et la Sibérie fut incorporée à l’État soviétique.
Sous la domination soviétique, le développement de la Sibérie s’accéléra, tout comme son utilisation comme terre d’exil et de détention. Joseph Staline organisa les camps de Sibérie où furent enfermés des dizaines de millions de prisonniers dans un vaste système de travaux forcés. Les conditions inhumaines qui régnaient dans ces camps se traduisirent par des millions de morts ; elles ont été décrites dans les œuvres d’Alexandre Soljenitsyne et d’autres survivants. Après la mort de Staline, la population des camps chuta sensiblement, bien que la détention en des lieux isolés et inhospitaliers de la Sibérie fût toujours un moyen utilisé pour punir les criminels.
Les plans économiques soviétiques, qui commencèrent avec le premier plan quinquennal de 1928, supposaient des efforts acharnés pour développer les ressources minérales et le potentiel industriel de la Sibérie. L’industrialisation fut nettement stimulée par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle une grande partie de l’activité industrielle fut transférée en Sibérie pour la protéger des attaques allemandes.
Aujourd’hui, la Sibérie joue un rôle important dans l’économie russe, mais elle doit encore faire face à certains des problèmes qui entravèrent son développement par le passé. Les immenses distances et des conditions climatiques rebutantes sont un obstacle à l’exploitation des ressources de la Sibérie et font de l’ensemble de la région un environnement peu propice à l’existence humaine. "Sibérie" © Emmanuel BUCHOT et Encarta.
Photos des pays d'Europe à visiter