Le printemps arabe qui a commencé en Tunisie, puis l’Egypte, la Libye s’est étendu début 2011 à la Syrie. Le président syrien depuis 2000 est Bachar el Assad. Il succéda à son père, Hafez el Assad le 17 juillet 2000. Issu du parti Baas, ce mouvement politique domine la Syrie depuis plusieurs décennies.
Courant janvier et février 2011, suivant ce qu’il se passe dans les pays du Maghreb, des appels à manifester son lancés en Syrie. Facebook est le moyen le plus utilisé. Néanmoins, ces appels ne sont quasiment pas suivis. Le régime syrien répond dans un 1er temps par des mesures sociales telles que des baisses de taxes, le recutement de fonctionnaires, des aides sociales. En parallèle, la surveillance est renforcée par des écoutes et des arrestations.
Mi mars 2011, des manifestations prennent de l’ampleur. Si au début quelques dizaines de personnes manifestent, elles sont de plus en plus nombreuses par la suite. Le 18 mars 2011, des manifestations ont lieu dans toute la Syrie, notamment à Damas, Homs, Alep. Lors de ces manifestations à Dara, les forces de l’ordre syriennes tirent sur la foule. Les obsèques qui ont lieu le lendemain aboutissent à de nouveaux blessés. Les funérailles se sont transformées en manifestations dispersées par l’armée.
Dès lors, les manifestations vont se poursuivre quotidiennement et se généralisées à tout le pays, faisant à chaque fois des morts. La répression sanglante du régime augmente à chaque fois. La ville de Daraa est par exemple le théatre de scènes de grandes violences. L’armée tire sur des milliers de manifestants le 29 avril 2011. Les morts tués par le régime syrien ont lieu tous les jours. Le symbole de cette répression féroce se focalise alors sur la ville de Homs.
Début 2012, l’armée syrienne pilonne sans relâche cette ville. Les coupures d’eau et d’électricité sont importantes. Le 9 février plus de 60 personnes ont été tuées.
Des rapports d’ONG indiquent en février 2012, que les blessés transférés dans les hôpitaux sont torturés ; les médecins qui les soignent sont parfois tués. Pour contrecarrer ces massacres, des salles de soins itinérantes sont mises en place. Selon l’OSDH, plus de 7200 personnes sont mortes en Syrie depuis le début du conflit. Le 22 février 2012, 2 journalistes sont tués à Homs. Une journaliste du Sunday Times et un journaliste français qui travaillait pour le Figaro. Un obus est tombé sur la maison où ils travaillaient. 106 journalistes ont été tués en Syrie.
La Ligue Arabe. Face à la montée de la violence, la Ligue Arabe décide le 12 novembre 2011 de suspendre la Syrie de la Ligue arabe. Des observateurs de la Ligue arabe sont dépêchés en Syrie début 2012. Ils visitent la ville de Homs. Il n’est pas sûre qu’ils aient pu visiter tous les lieux touchés par les massacres.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU. Aucune résolution condamnant le régime syrien na été votée par le Conseil de Sécurité de l’ONU : la Chine et le Russie ont opposé leur véto à une telle résolution. La Russie fournit des armes à la Syrie et la Chine ne voudrait pas qu’en cas de problèmes, les autres pays s’immiscent dans ses conflits intérieurs.
L’Union Européenne a condamné la répression et pris des sanctions contre le régime de Bachar El Assad : embargo sur le pétrole syrien, gèle des avoirs syriens. "Syrie" Sources : E. Buchot et Encarta.
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