L’Arbat, situé à l’ouest de la place Rouge, est également un quartier très populaire ; lieu de rassemblement des contestataires et des artistes à l’époque de la perestroïka, ce quartier, ainsi que Novyi Arbat (« nouvel Arbat »), plus au nord, est devenu un lieu de promenade particulièrement apprécié des Moscovites et des touristes qui flânent dans les rues réaménagées, souvent piétonnes, bordées de cafés et de magasins
Depuis les années quatre-vingt, d’importants travaux de rénovation et d’aménagement ont été entrepris à Moscou, parmi lesquels figurent notamment les infrastructures sportives édifiées à l’occasion des jeux Olympiques de 1980 et la reconstitution de la cathédrale du Sauveur, qui revêt un caractère particulièrement symbolique et spectaculaire. Détruit dans les années trente, ce somptueux bâtiment, édifié entre 1837 et 1883, est, en effet, l’une des premières « victimes » des plans d’urbanisme destinés à remodeler la capitale.
Le projet de palais des Soviets destiné à le remplacer n’ayant jamais vu le jour, l’énorme trou béant est transformé en piscine municipale dans les années cinquante. Puis, en 1992, les autorités religieuses et le gouvernement entreprennent de rebâtir la cathédrale à l’identique ; elle a rouvert ses portes aux fidèles une première fois en 1995 pendant les travaux — événement marqué par la présence du violoncelliste Mstislav Rostropovitch —, puis officiellement en janvier 2000.
De nombreux espaces verts ponctuent le paysage urbain de Moscou : le parc Gorki, le parc Izmaïlovski, le monastère Novodievitchi, dans le cimetière duquel reposent notamment Gogol, Tchekhov, Maïakovski, Scriabine, Prokofiev, Stanislavski et Eisenstein.
Après la chute de l’URSS, une intense spéculation immobilière s’est développée, vidant ainsi, au moyen de méthodes discutables, voire illégales, les immeubles du centre-ville de leurs derniers habitants. Moscou est ainsi devenue une ville où le coût de la vie est très élevé, comparable à celui des grandes capitales européennes en matière de logement. Les habitations se concentrent par conséquent en périphérie au sein d’immenses cités-dortoirs, tandis que les bureaux et les magasins sont situés dans le centre.
L’intense trafic automobile caractéristique de Moscou engendre des problèmes de circulation et aggrave la pollution de l’air, dans une ville où la situation sanitaire est très préoccupante et où l’industrialisation s’est faite sans le moindre souci de protection de l’environnement. Des taux de radioactivité largement supérieurs aux normes acceptées sont régulièrement enregistrés en différents points de la ville, des poissons mutants sont parfois pêchés dans la Moskova et l’eau du robinet est impropre à la consommation. Le manque de moyens, en dépit de quelques réhabilitations spectaculaires, a conduit à un mauvais entretien de la ville, provoquant quelques cas de choléra signalés en 1995.
Enfin, depuis les années quatre-vingt, la capitale, dans laquelle il était impossible de séjourner jusqu’alors sans permis de résidence, a vu affluer nombre d’habitants des campagnes ou d’anciennes républiques soviétiques venus y chercher fortune. Souvent sans emploi ni domicile, cette population tend à se marginaliser, augmentant le nombre des sans-abri et des déclassés que compte Moscou. "Russie" © Emmanuel BUCHOT et Encarta.
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