En 1987, la Corée du Sud connaît une nouvelle crise sociale, déclenchée par la mort d’un étudiant au cours d’un interrogatoire de police. Pour répondre aux protestations de masse, Roh Tae-woo promet des réformes. La nouvelle Constitution, approuvée à 93 p. 100 des voix lors d’un référendum national organisé en 1987, entre en vigueur en février 1988. Elle marque le début de la VIe République. Le nouveau président tient ses promesses et libéralise le régime. Les élections nationales de décembre 1992 permettent aux Sud-Coréens d’élire leur premier président civil, Kim Young-sam. Celui-ci prend officiellement ses fonctions le 25 février 1993. Il met en œuvre une série de mesures contre la corruption. Il engage également de vastes réformes économiques visant à assouplir les réglementations nationales, à favoriser les investissements étrangers et à promouvoir la concurrence.
Si le président Kim Young-sam réussit à imposer une remise en ordre de l’armée et de la classe politique après trente années de régime militaire, il n’en reste pas moins en partie dépendant des forces conservatrices. Fort de la campagne de « globalisation » présentée comme une mobilisation nationale face à la compétition internationale, Kim Young-sam peut évincer le chef de file des conservateurs. Cependant, il ne peut éviter la défaite de son parti (le Parti démocratique libéral) aux élections locales de 1995. Sur le plan extérieur, la relance des pourparlers entre les deux Corée est ajournée sine die après la mort subite de Kim Il-sung, le leader nord-coréen. Séoul en est probablement soulagée, car elle préfère une intégration économique progressive à une réunification trop hâtive.
En décembre 1995, l’ancien président Roh Tae-woo et son prédécesseur, le général Chon Duhwan, sont inculpés et emprisonnés pour corruption. Ils doivent également répondre du massacre de Kwangu. En août 1996, ils sont condamnés, respectivement, à une peine de prison de vingt-deux ans et demi et à la peine de mort, peines réduites et commuées en décembre 1996 à cinq ans et demi de prison et à la prison à vie. Tous deux sont libérés en décembre 1997, après l’élection de Kim Dae-jung. "La Corée du Sud" E. BUCHOT. Sources utilisées Encarta, Wikipedia
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