À l’issue de l’élection anticipée qui suit le départ de Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Premier ministre de 1962 à 1968, est porté à la présidence de la République. Conservateur, le nouveau président n’en est pas moins convaincu de la nécessité de poursuivre la modernisation de l’appareil économique du pays.
Georges Pompidou maintient la politique gaullienne d’indépendance de la France à l’égard des deux superpuissances (États-Unis et URSS). Il continue de pratiquer une coopération étroite avec l’Allemagne de l’Ouest (RFA), fait progresser l’intégration de la France dans le Marché commun et abandonne l’opposition de son prédécesseur à l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne. Il fait davantage participer l’Assemblée nationale à la formulation de la politique du pays et Jacques Chaban-Delmas, son Premier ministre jusqu’en 1972, tente de promouvoir un programme d’inspiration réformiste, la « nouvelle société », fondé sur la concertation sociale qui, sans convaincre la gauche, déplaît aux conservateurs.
En 1973, l’économie française est durement touchée par le premier choc pétrolier et les fluctuations de l’économie mondiale. La croissance des « Trente Glorieuses » s’en trouve ralentie, le chômage et l’inflation augmentent nettement.
En proie aux difficultés économiques et au délicat arbitrage entre croissance, lutte contre l’inflation et stabilité de la monnaie, le gouvernement de Pierre Messmer doit faire face aux conséquences du décès soudain du président Pompidou, en avril 1974. De nouveau, le président du Sénat Alain Poher assure l’intérim jusqu’à l’élection présidentielle anticipée. © "France" Emmanuel Buchot. Sources Encarta
Photos des pays d'Europe à visiter
Photos des pays d'Afrique à visiter