Au cours des années trente, les tensions internationales, notamment l’agressivité teintée d’élans hégémoniques de l’Allemagne et du Japon, mettent en danger la sécurité de l’URSS. Celle-ci cherche alors à consolider sa position diplomatique, non sans difficultés.
En Extrême-Orient la situation se dégrade rapidement : en 1931, l’invasion de la Manchourie par le Japon menace directement les intérêts soviétiques. Dans un premier temps, l’URSS maintient des relations avec les trois parties en conflit : le Japon, le Guomindang et les communistes chinois. Soucieux d’éviter toute entente entre le Japon et le Guomindang, les Soviétiques renouent des relations diplomatiques avec Tchang Kaï-chek et convainquent les communistes chinois de faire front commun avec les nationalistes contre les Japonais. En août 1937, l’URSS signe donc un traité de non-agression avec la Chine. À partir de l’été 1938, de très violents combats opposent l’URSS aux Japonais en Sibérie orientale, puis en Mongolie.
S’agissant de l’Allemagne, le pouvoir discrétionnaire d’Hitler, dont la politique expansionniste et antibolchevique représente une menace palpable, amène l’URSS à multiplier les négociations bilatérales et les traités de neutralité et de non-agression pour assurer sa sécurité : pactes de non-agression avec la Finlande, la Lettonie et l’Estonie (1932) ; entrée à la Société des Nations (SDN) en 1934 ; pacte franco-soviétique d’assistance mutuelle (1935) ; pacte de non-agression avec la Tchécoslovaquie (1935).
Commissaire soviétique chargé des Affaires étrangères et représentant de l’URSS à la SDN, Litvinov, n’a de cesse, entre 1934 et 1939, que les puissances occidentales fassent front contre le fascisme.
Staline cherche, par ailleurs, à mener une politique de « sécurité collective » en encourageant la formation de gouvernements d’union nationale ou de front populaire, notamment en France et en Espagne (voir voir Front populaire [France] ; Front populaire [Espagne]), où communistes, socialistes et radicaux s’allient dans des fronts antifascistes.
Mais durant l’été 1938, une grave crise éclate lorsque l’Allemagne exige que la Tchécoslovaquie lui cède les Sudètes, zone frontalière où vit une forte minorité allemande. L’Union soviétique annonce qu’elle est prête à soutenir les Tchèques dans leur refus de satisfaire cette demande. Inquiétée par leur passivité depuis l’annexion de l’Autriche en mars 1938, elle appelle la France et le Royaume-Uni à l’imiter. Toutefois, espérant encore éviter la guerre, ceux-ci signent les accords de Munich avec le régime nazi (l’URSS n’y est pas associée) — accord qui prévoit l’annexion des Sudètes. En mars 1939, Hitler envahit, en effet, la Tchécoslovaquie. © "URSS" Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta et lemonde.
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