La poésie, influencée par le surréalisme qui lui a montré la voie de l’innovation formelle, s’incarne de façon très diverse dans la période de l’après-guerre.
Malgré l’essoufflement du mouvement surréaliste depuis les années 1930, la poésie, en effet, reste influencée par cette expérience extraordinaire ; elle est également marquée profondément par l’expérience traumatisante de la Seconde Guerre mondiale.
La poésie intimiste de Jules Supervielle trouve sa parfaite expression dans l’usage du vers libre (Débarcadères, 1922 ; le Corps tragique, 1959), tandis que Saint-John Perse poursuit son travail poétique en élaborant un outil personnel, le verset, susceptible de conférer à la célébration du monde un accent sacré (Vents, 1946 ; Amers, 1957 ; Oiseaux, 1963).
Henri Michaux continue, lui, de représenter le sujet sans défense, en proie à un monde incompréhensible et violent (la Vie dans les plis, 1949 ; Face aux verrous, 1954), tandis que René Char travaille pour trouver un langage poétique de plus en plus épuré (la Parole en archipel, 1962) et que Francis Ponge développe une poétique propre, tendant à réduire la distance entre la chose même et le mot qui l’énonce (le Parti pris des choses, 1942 ; Proêmes, 1948).
Parmi les poètes importants de cette période, citons encore Jacques Prévert et Pierre-Jean Jouve, mais aussi René-Guy Cadou, Marie Noël et Patrice de La Tour du Pin.
La poésie, dans cette période de recherche et d’expérimentation, cesse de se donner comme un genre littéraire spécifique, défini par des critères formels, pour investir peu à peu tous les autres genres de la littérature (essai, récit, autobiographie, etc.). "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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