Le roman devient, particulièrement à partir des années soixante, le lieu d’une remise en cause des notions de « texte », de « personnage », d’« auteur » : le récit entre dans l’« ère du soupçon », selon une expression de Nathalie Sarraute.
L’expression de « Nouveau Roman », apparue dans les années cinquante, définit moins une école à proprement parler qu’elle ne regroupe des auteurs singuliers, mais aux préoccupations communes, pour la plupart liés aux Éditions de Minuit. Les principes du Nouveau Roman sont théorisés dans Pour un nouveau roman (1963), d’Alain Robbe-Grillet, et dans Problèmes du Nouveau Roman (1967), de Jean Ricardou.
Le Nouveau Roman est illustré, entre autres, par les romans et les essais d’Alain Robbe-Grillet, de Jean Ricardou, de Michel Butor, de Nathalie Sarraute, mais aussi par ceux de Philippe Sollers ou de Marguerite Duras, qui poursuivent un itinéraire en marge du Nouveau Roman en empruntant certains de ses procédés. Toutes ces œuvres ont en commun de condamner les différents aspects du récit traditionnel (traitement du temps, de l’espace, psychologie des personnages, illusion de réalité, etc.), et ce au nom d’un nouveau réalisme, construit notamment sur une utilisation nouvelle des procédés de focalisation (prenant en compte la subjectivité des points de vue) et de narration.
Malgré une certaine perte de vitesse du Nouveau Roman dans les années soixante-dix, le groupe n’en continue pas moins de produire des chefs-d’œuvre. Citons encore les noms de Claude Simon et de Robert Pinget.
Le Nouveau Roman a eu en outre une influence profonde sur l’ensemble de la production romanesque car même des auteurs n’appartenant pas à cette mouvance sont aujourd’hui encore influencés par elle, comme J. M. G. Le Clézio par exemple. "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
Photos des pays d'Amérique à visiter
Photos des pays d'Europe à visiter
Photos des pays d'Asie à visiter