Dès 1914, Louis Botha engage l’Union sud-africaine aux côtés de la Grande-Bretagne et des Alliés, réprimant en 1915 une insurrection d’extrémistes afrikaners proallemands. La même année, les troupes sud-africaines occupent le Sud-Ouest africain allemand, sur lequel l’Union obtient un mandat de la Société des Nations, en 1920.
Décédé en 1919, Botha est remplacé au poste de Premier ministre par un autre chef militaire probritannique, Jan Christiaan Smuts. Mais en 1924, James Hertzog, fondateur et dirigeant du Parti national, mouvement nationaliste afrikaner défendant la suprématie blanche, succède à Smuts. Il demeure à ce poste jusqu’en 1939. En 1925, l’afrikaans remplace le néerlandais comme première langue officielle, l’anglais demeurant la seconde. La ségrégation est encore renforcée. Après la création en 1923 d’un passeport intérieur restreignant la liberté de circulation des Noirs, tenus de résider à l’écart des zones habitées par les Blancs, une loi interdisant tout rapport sexuel hors mariage entre « races » différentes fut adoptée en 1927. En 1931, l’Union sud-africaine obtient, par le statut de Westminster, la pleine souveraineté au sein du Commonwealth.
Le nationalisme afrikaner, représenté depuis 1933 par un second parti, le Parti national rénové de Daniel Malan, ne se montre pas insensible aux thèses raciales nationales-socialistes développées en Allemagne et auxquelles adhèrent en masse les colons allemands du Sud-Ouest africain (le père du maréchal Goering a été un des colonisateurs de ce pays). Après la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne contre l’Allemagne, en 1939, la coalition qu’ont constituée Hertzog et Smuts se disloque. Hertzog, partisan de la neutralité, est remplacé à son poste de Premier ministre par Smuts, et l’Union sud-africaine entre à son tour en guerre contre l’Allemagne le 6 septembre 1939.
Cependant, en raison des sympathies proallemandes d’un grand nombre de Boers, il n’y a pas de loi de mobilisation nationale. Les membres des forces armées sud-africaines sont des volontaires et ne combattent qu’en Afrique du Nord. Un mouvement paramilitaire d’inspiration nazie, l’Ossewabrandwag (les « Sentinelles du Charriot »), organise une campagne terroriste contre le gouvernement de l’Union. "Afrique du Sud" sources Emmanuel Buchot et Encarta
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