Union des républiques socialistes soviétiques [URSS], (en russe, Soïouz Sovetskikh Sotsialistitcheskikh Respoublik), État fédéral né de la révolution russe d’octobre 1917, proclamé en 1922 et dissous en 1991, à la suite de la perestroïka mise en place par Mikhaïl Gorbatchev et dans l’élan des révolutions démocratiques de 1989.
Durant cette période, l’URSS regroupait quinze Républiques en Europe orientale et en Asie centrale et septentrionale, sur le territoire de l’ancien Empire russe. Avec une superficie de 22 400 000 km2, elle était le plus grand État du monde et la deuxième grande puissance avec les États-Unis — en 1989, l’URSS comptait 289 millions d’habitants. Mais elle était aussi, et avant tout, le laboratoire d’un communisme d’État assimilé aux régimes totalitaires du XXe siècle (marqué par la personnalité de Staline) et l’un des deux grands protagonistes, avec les États-Unis, de l’histoire des relations internationales au temps de la guerre froide et de la coexistence pacifique.
Dès le 26 octobre 1917, dix jours après que le Comité central du Parti bolchevique a approuvé l’appel de Lénine à la prise du pouvoir par une « insurrection armée », qui vient d’éclater la veille, le IIe Congrès pan-russe des soviets souligne les orientations du nouveau régime à travers une série de décrets : décret « sur la paix » (par lequel la Russie se retire de la Première Guerre mondiale et « invite toutes les nations belligérantes et leurs gouvernements à ouvrir sans délai les négociations d’une juste paix démocratique ») et décret « sur la terre » (qui abolit la grande propriété foncière sans indemnités et met toutes les terres à disposition des paysans).
Suit le décret « sur les nationalités » qui proclame le droit des peuples de Russie à l’autodétermination, et permet à l’Ukraine, à la Finlande, à l’Arménie russe et à la Pologne d’obtenir leur indépendance. En décembre sont promulgués le décret sur les entreprises industrielles — elles passent sous le contrôle des ouvriers et des employés, et sous la surveillance du Conseil supérieur de l’Économie nationale (VSNKh en russe) —, ainsi que le décret sur la nationalisation des banques et des fleurons de l’industrie, telles les usines Poutilov de Moscou.
Le Conseil des commissaires du peuple (en russe Sovnarkom) constitué en gouvernement prend une nouvelle série de mesures au cours de l’année 1918 : abolition des grades, titres et décorations de l’Ancien Régime ; séparation de l’Église et de l’État ; création de l’Armée rouge ; proclamation de l’égalité entre hommes et femmes ; poursuite des nationalisations ; adoption du calendrier occidental. Présidé par Lénine, il comprend notamment Trotski aux Affaires étrangères et Staline aux Nationalités.
La Constitution soviétique, ratifiée le 10 juillet 1918, institue l’ensemble de ces mesures. Son principal élaborateur, Sverdlov, s’appuie sur les grandes lignes constitutionnelles esquissées au IIIe Congrès des soviets qui, en janvier 1918, a proclamé la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) et voté la « Déclaration des droits du peuple travailleur et exploité », reprise en préambule de la Constitution. Dans l’année qui suit la révolution d’Octobre, les bolcheviks, menés par Lénine et le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), commencent à s’emparer des rouages du pouvoir. Ils se heurtent, cependant à l’opposition croissante de ceux qui avaient refusé de lutter contre eux en octobre 1917 (sociaux-révolutionnaires [S-R], cadets et mencheviks de l’ex-Assemblée Constituante), malgré les appels à la résistance contre-révolutionnaire de Kerenski. Aussi, progressivement, les bolcheviks entreprennent-ils d’écarter ces interlocuteurs. © "Russie" Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta et lemonde.
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