Plus d’une centaine de langues et dialectes sont parlés en Russie. Langue des affaires, de l’administration et de l’enseignement, le russe, qui fait partie du groupe des langues slaves, est parlé par l’immense majorité de la population. La plupart des groupes ethniques sont bilingues.
Sous le régime soviétique, toute forme de croyance et de pratiques religieuses était strictement contrôlée et découragée par le Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). À partir de 1991, on a assisté à une renaissance religieuse, caractérisée par la résurgence des religions traditionnelles, en particulier la religion orthodoxe. L’islam connaît un fort développement dans les républiques du nord du Caucase et de la moyenne vallée de la Volga (Tatarie). Le bouddhisme est pratiqué dans la république de Kalmoukie, au nord-ouest de la mer Caspienne.
Les juifs, dont l’état civil comportait la mention « nationalité juive » en dessous de la nationalité soviétique, furent dotés en 1928 d’un district devenu région autonome en 1934 : le Birobidjan. La population du Birobidjan ne compta jamais plus d’un tiers de juifs, en majorité non volontaires, et n’en comptait plus que 5 p. 100 en 1989.
Les juifs russes ont émigré massivement entre 1989 et 1992, principalement vers Israël et les États-Unis. La population juive de Russie, dont l’effectif a considérablement diminué, est répartie sur tout le territoire, tout comme les chrétiens non orthodoxes. Depuis la conversion du grand-prince de Kiev Vladimir le Grand en 988, suivie par baptême collectif des Kiéviens, la principale religion en Russie est la religion chrétienne orthodoxe russe, empruntée par les Slaves orientaux à leurs voisins de l’Empire byzantin. Au début des années 1990, le nombre des fidèles était estimé à 37 millions de personnes (environ un quart de la population).
Considérée comme un symbole de l’héritage et de la culture russes, l’Église est très respectée, même par les non-croyants. Les fêtes orthodoxes sont célébrées officiellement et les hommes politiques participent désormais aux principales cérémonies religieuses. De nombreux lieux de cultes ont été rouverts. La réhabilitation la plus symbolique et la plus spectaculaire est sans doute celle de la cathédrale du Sauveur à Moscou ; ce somptueux bâtiment, édifié entre 1837 et 1883 pour commémorer la victoire des Russes sur Napoléon, fut l’une des premières victimes des plans d’urbanisme destinés à remodeler la capitale soviétique dans les années 1930. Quarante-six années avaient été nécessaires à sa construction et six jours suffirent à le détruire. Le marbre des décorations intérieures servit à l’aménagement des stations de métro. Staline avait décidé de construire à la place un nouveau palais des Soviets mais le projet ne vit jamais le jour, notamment en raison de l’instabilité du sous-sol à cet endroit, et c’est finalement Khrouchtchev qui transforma, plus de vingt ans après, l’énorme trou béant en piscine municipale. En 1992, les autorités religieuses et le gouvernement entreprirent de rebâtir la cathédrale à l’identique : après des travaux extrêmement coûteux effectués en un temps record, la cathédrale fut rouverte au culte en 1995 et inaugurée par le président Eltsine. Le chef de l’Église orthodoxe est le patriarche de Moscou et de toutes les Russies. © "Russie" Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta et lemonde.
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