La période d’après-guerre est marquée par la reprise de l’agitation nationaliste. En 1946, Madagascar obtient le statut de territoire français d’outre-mer et est dotée d’une assemblée élue, aux pouvoirs limités. En mars 1947, les nationalistes organisent un soulèvement armé dans la région orientale. La rébellion n’est réduite qu’au mois d’août, et la répression fait près de 50 000 morts. Le gouvernement colonial multiplie dès lors les efforts pour améliorer l’économie, développant le réseau routier et exploitant plus méthodiquement les gisements de charbon. Toutes les tentatives de réformes politiques se brisent en revanche sur les intérêts coloniaux.
Durant les années 1950, l’autonomie de l’île est renforcée. En 1958, la Constitution de la Ve République française est approuvée par 78 p. 100 de l’électorat malgache et Madagascar devient une république autonome dans le cadre de la Communauté française. Philibert Tsiranana, chef du Parti social-démocrate, en devient le président. Le pays accède à l’indépendance le 26 juin 1960 tout en conservant des relations privilégiées avec la France. En septembre, il est admis au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il intègre ensuite l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
Après une décennie de stabilité politique, l’île est ébranlée par de graves troubles politiques et sociaux, révélant l’usure du pouvoir. Tsiranana est néanmoins réélu pour la seconde fois en janvier 1972. Au printemps de la même année, une grève estudiantine se transforme en grève générale. Le gouvernement donne l’ordre de tirer sur les manifestants. Tsiranana est contraint de laisser le pouvoir au chef de l’état-major, le général Gabriel Ramanantsoa.
Celui-ci lance une révolution visant à la « malgachisation » des moyens de production et de la société. En février 1975, le colonel Ratsimandrava le remplace ; il est assassiné six jours après avoir pris ses fonctions. En juin, un Conseil suprême de la révolution (CSR), présidé par le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, prend le pouvoir.
Elle a donné en contrepartie toute liberté sur Zanzibar à la Grande-Bretagne. L’unité du pays est achevée contre la France. Pourtant, en 1895, une expédition militaire française lancée contre Antananarivo vient à bout de la résistance de la reine Ranavalona III, qui se soumet avant d’être exilée, deux ans plus tard, à la Réunion puis à Alger. La monarchie et la féodalité sont abolies, l’esclavage interdit. Un système de corvées s’y substitue, qui est à son tour supprimé en 1901 pour être remplacé par l’impôt.
Le 30 décembre, le pays devient la République démocratique de Madagascar et le 4 juillet 1976, Ratsiraka accède à la présidence pour sept ans. Le gouvernement révolutionnaire engage une politique d’étatisation de l’économie et se rapproche du bloc communiste, rompant avec la position modérée que le pays avait toujours adoptée dans les instances internationales. La fin de la décennie est marquée par de graves difficultés économiques qui relancent la contestation ; le gouvernement réagit par des arrestations et décrète à plusieurs reprises l’état d’urgence, prétextant des complots (1977, 1980, 1982). Réélu sans opposition en novembre 1982 et en mars 1989, Ratsiraka prévient une nouvelle tentative de coup d’État en mai 1990. "Madagascar" " Ecrit par Emmanuel Buchot et Encarta
Photos des pays d'Europe à visiter
Photos des pays d'Asie à visiter