Dès l’indépendance du Sénégal (1960), sa vie politique est dominée par l’Union progressiste sénégalaise (UPS), alors dirigée par Léopold Sédar Senghor. L’établissement d’institutions démocratiques et du multipartisme, dès 1970, sera longtemps cité en exemple sur un continent où dominent les régimes autoritaires. L’UPS se transforme en Parti socialiste (PS), affilié à l’Internationale socialiste, lorsqu’en 1970 sont autorisés le Parti démocratique sénégalais (PDS), dirigé par Abdoulaye Wade, le Parti africain pour la démocratie et le socialisme (PADS) et le Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU).
En 1981, Abdou Diouf succède à Senghor à la présidence de la République. Réélu en 1983, en 1988 et en 1993, sur fond d’accusations de fraude électorale de la part de l’opposition, il accepte sa défaite en 2000 face à son rival de toujours, Abdoulaye Wade. Après quarante ans de domination du Parti socialiste, celui-ci incarne le désir de changement au sein de la population sénégalaise et devient le représentant d’une des rares alternances politiques sur le continent africain. En janvier 2001, les électeurs sénégalais approuvent par référendum la nouvelle Constitution présentée par Abdoulaye Wade (avec plus de 90 p. 100 des suffrages). Toutefois, la coalition présidentielle, hétéroclite, formée autour de l’opposition au régime socialiste, se fissure progressivement, tandis que se durcit le climat politique pour les opposants et la presse.
L’opposition est notamment incarnée par Idrissa Seck, ancien Premier ministre (2002-2004) d’Abdoulaye Wade, Ousmane Tanor Dieng, à la tête du Parti socialiste, et Moustapha Niasse, dissident du Parti socialiste et leader de l’Alliance des forces du progrès (AFP). Le poids politique et économique du mouridisme est incontournable. La confrérie tidjane, moins importante, professe un islam plus classique et plus mystique. Le 25 février 2007, Abdoulaye Wade est cependant réélu dès le premier tour du scrutin avec 55,9 p. 100 des suffrages, à l’issue d’un scrutin entaché d’irrégularités mais valide selon les observateurs internationaux. Parmi ses quatorze adversaires, ses principaux rivaux, Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse recueillent respectivement 14,9 p. 100, 13,5 p. 100 et 5,9 p. 100 des suffrages. © "Sénégal" sources Emmanuel Buchot et Encarta
Le Sénégal est un État unitaire, composée de dix régions (chaque région est administrée par un gouverneur et dispose d’une assemblée régionale). Le Sénégal est une république, régie par la Constitution du 17 janvier 2001. Celle-ci instaure un régime de type semi-présidentiel. Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République et par le gouvernement. Le chef de l’État est le président de la République, élu au suffrage universel direct (majoritaire à deux tours) pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Il détermine la politique de la nation et nomme le Premier ministre, qui est le chef du gouvernement, et les ministres, sur proposition du Premier ministre. Le gouvernement conduit et coordonne la politique de la nation. Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée nationale dont les 140 membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. L’initiative des lois appartient au président de la République, au Premier ministre, et aux députés. Le président de la République a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Le gouvernement est responsable devant le président et devant l'Assemblée nationale. Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Le système judiciaire sénégalais s’inspire du modèle français et comprend notamment un Conseil constitutionnel et un Conseil d’État. © "Sénégal" sources Emmanuel Buchot et Encarta
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