Saint-Pierre, basilique (Vatican), principale église de la chrétienté catholique, située au Vatican (une enclave dans la ville de Rome, Italie). La première basilique fut édifiée par Constantin Ier le Grand sur le lieu du tombeau de saint Pierre martyr, dit le Prince des Apôtres. Cet édifice était précédé d'une vaste place entourée d'oratoires et de chapelles. Un escalier menait à un atrium carré, depuis lequel on pouvait accéder à l'église formée d'une nef centrale flanquée de chaque côté de deux collatéraux, d'un ample transept et d'une abside unique.
Au cours des siècles, la basilique fut ornée de mosaïques de type byzantin et d'un riche mobilier liturgique qui constituait le dit « trésor de Saint-Pierre ». Au XIIIe siècle, Boniface VIII commanda à Arnolfo di Cambio la réalisation d'une petite chapelle funéraire. Au XVe siècle, le pape humaniste Nicolas V confia à Bernardo Rossellino le soin de projeter une restructuration de la basilique, alors menacée d'affaissement. Les travaux se limitèrent cependant à une partie du chœur. L'histoire du nouveau Saint-Pierre, celui que nous connaissons aujourd'hui, commence avec la consultation engagée en 1505 par Jules II. Le pape avait alors interrogé les architectes Fra Giocondo, Giuliano da Sangallo et Bramante sur l'éventualité d'une reconstruction de l'ensemble. Il choisit finalement le projet de Bramante, un architecte ayant déjà réalisé au Vatican plusieurs travaux, dont la célèbre cour du Belvédère.
Mais les travaux engagés furent rapidement interrompus par la mort du pape en 1513, suivie de celle de Bramante en 1514. Raphaël lui succéda. Il élabora un projet dans l'esprit de Bramante, mais formait un plan en croix latine. Par la suite, la direction des travaux incomba à Baldassare Peruzzi, qui revint à la croix grecque. En 1537, Paul III confia le chantier à Sangallo le Jeune, qui voulait ajouter un grand portique à la façade. La décoration extérieure s'inspirait des monuments publics romains. On peut toujours voir ce projet grâce à une grande maquette en bois d'origine qui a été conservée. En 1538, on construisit un mur de façade pour séparer la nef constantinienne de la nouvelle basilique.
À la mort de Sangallo en 1546, Michel-Ange remania le projet. Il revint au plan central de Bramante et imagina une coupole dont les pendentifs pourraient alléger visuellement la poussée des forces. À sa mort, en 1564, il fallait encore achever les bras du midi et du nord et édifier la calotte de la coupole. Pirro Ligorio fut alors nommé architecte de la Fabrique. Ses projets de décoration ne rencontrèrent pas l'assentiment général et il dut abandonner le chantier en 1572. Il fallut attendre le pontificat de Sixte, pour que sous la direction de l'ingénieur Domenico Fontana, le chantier connaisse une conclusion en 1590. © "Turin" Emmanuel Buchot.
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