Le fonds de Bretagne, ou « matière de Bretagne », qui à l’origine se nourrit principalement du folklore et du merveilleux celtique, se rattache progressivement à l’émergence des valeurs courtoises, jusqu’à en représenter l’une des plus parfaites manifestations.
Les romans courtois — nés sous l’influence de la poésie des troubadours chantant la fin’amor — proposent une nouvelle vision des relations sociales, fondées sur le respect que le chevalier doit à son seigneur et à sa Dame (le « service d’amour »).
Les premiers textes qui s’inscrivent dans le cycle arthurien — relatant les hauts faits du roi légendaire Arthur et de ses chevaliers — apparaissent vers le XIe siècle, c’est-à-dire à une époque antérieure à la courtoisie. La légende d’Arthur ne cesse plus dès lors d’être modifiée et étoffée de nouveaux épisodes (Geoffroi de Monmouth, Robert Wace), jusqu’à proposer, dans la seconde moitié du XIIe siècle, un des plus riches et des plus volumineux exemples de récit courtois ; les multiples versions du mythe de Tristan et Iseut, la quête du Graal et les amours de Guenièvre et Lancelot s’inscrivent progressivement dans ce cycle. Chrétien de Troyes, le plus grand « romancier » médiéval français, reprend ces mythes bretons en les christianisant et en leur conférant une dimension psychologique inédite.
Avec Jean Renart (fin du XIIe siècle-début du XIIIe siècle), les récits courtois se font plus réalistes : délaissant le merveilleux, ils décrivent avec précision les mœurs de la noblesse et la psychologie amoureuse (Roman de Guillaume de Dole, v. 1210). "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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