De 1751 à 1766, la vie de Diderot se confond avec l’histoire de l’Encyclopédie. Cette œuvre monumentale, qui synthétise les idées des Lumières, est tout à fait révélatrice d’un siècle où la pensée scientifique et philosophique bouleverse les convictions passées. Le sensualisme de Condillac, auteur du Traité des sensations (1754), la recherche appliquée que représente l’Histoire naturelle de Buffon, le matérialisme d’Helvétius et du baron d’Holbach, le mouvement des idéologues y trouvent un écho.
Rousseau, dans son roman Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761), qui connaît un succès considérable, mais aussi dans ses écrits autobiographiques (les Confessions, posthume, 1782-1789 ; Rêveries du promeneur solitaire, 1776-1778, posthume, 1782), est le promoteur d’une nouvelle forme de sensibilité, laquelle trouve un écho favorable dans un siècle qui, quoiqu’épris de raison, se préoccupe aussi, et toujours davantage, des mouvements du cœur.
Cette sensibilité est marquée par le goût de la mélancolie, de l’amour malheureux et des passions, par un sentiment de solitude et d’incompréhension, par la recherche d’une harmonie entre la nature (le paysage) et l’âme de l’individu.
Introduite par Rousseau, cette sensibilité nouvelle se développe avec des auteurs comme Denis Diderot, Mme Roland, André Chénier, Julie de Lespinasse et Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre, ami de Rousseau, qui retrouve les accents de la pastorale pour dépeindre un monde exotique idéal et innocent, dans son roman Paul et Virginie (1788). "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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