Le Brésil occupe en 2017 le 7e rang économique mondial et le 1er en Amérique latine. En 2003, l’agriculture représentait 5,1 p. 100 du PIB, le secteur industriel 30,9 p. 100 et les services 64 p. 100. En 2004, le produit national brut (PNB) s’élevait à 552 milliards de dollars, soit un revenu annuel moyen par habitant de 4 710 dollars.
Pays autrefois à vocation essentiellement agricole, le Brésil connaît une forte croissance industrielle dans les décennies 1960 et 1970 lui permettant, à partir des années 1980, de présenter une économie moderne diversifiée. Cette croissance est accompagnée d’une très forte exploitation des ressources naturelles, en particulier du charbon et du minerai de fer. Durant cette période, la production d’acier, de produits chimiques et d’automobiles augmente. Mais cette croissance est doublée d’une inflation chronique et d’une envolée de la dette extérieure du pays. S’élevant à 120 milliards de dollars en 1990, elle atteint 227 milliards de dollars en 2001 et place le Brésil en tête des pays en voie de développement en matière d’endettement en valeur absolue.
Le début des années 1990 est marqué par une sévère restructuration économique. La dette publique est rééchelonnée et finalement réduite après un accord signé en avril 1994 entre le Brésil et ses principaux créanciers. En juillet 1994, pour lutter contre l’inflation, une nouvelle monnaie, le real, est mise en circulation. Contrairement au cruzado, la monnaie précédente, le real ne se dévalue pas à toute vitesse et l’inflation régresse fortement à partir de son introduction.
En effet, alors qu’elle était supérieure à 1 200 p. 100 en 1994, et même à 2 500 p. 100 en 1993, la hausse des prix n’atteint que 20 p. 100 en 1995, 5,2 p. 100 en 1997, environ 0,5 p. 100 en 1998 et 6,9 p. 100 en 2005. Ce résultat n’est pas acquis sans mal puisque la politique de lutte contre l’inflation est particulièrement rigoureuse, notamment avec des taux d’intérêt élevés pour éviter la fuite des capitaux spéculatifs.
La croissance atteint 4 p. 100 en 1995 mais, en 2001, elle retombe à 1,5 p. 100. La crise financière asiatique et russe de 1998 a en effet touché le Brésil de plein fouet : en janvier 1999, le real est fortement dévalué et la croissance compromise (augmentation du chômage, reprise de l’inflation), mais il reste en revanche relativement à l’abri de la crise qui frappe l’Argentine en 2002, partenaire du Brésil au sein du Mercosur. Troisième espace commercial mondial après l’Union européenne (UE) et l’Alena, le Mercosur, créé par le traité d’Asunción du 26 mars 1991 et entré en vigueur le 1er janvier 1995, connaît une remarquable montée en puissance. La rivalité traditionnelle entre le Brésil et l’Argentine fait place à une collaboration économique et politique croissante qui contribue à la place de plus en plus importante prise par le Brésil dans les échanges internationaux.
L’arrivée au pouvoir de Luis Inacio Lula da Silva en 2002, le premier président de gauche du Brésil, inquiète les milieux financiers, bientôt rassurés par le « choc de crédibilité » mis en œuvre par les nouveaux responsables politiques. Le nouveau président fait ainsi de l’allègement de la dette une priorité de son premier mandat. En 2005, le Brésil décide notamment de rembourser dans l’année au FMI une dette de 13 milliards d’euros, qui venait à échéance en 2007. Après une première année difficile, l’embellie économique permet au Brésil de connaître sa plus forte croissance depuis dix ans en 2004, à hauteur de 5,2 p. 100 — elle s’élevait à 2,59 p. 100 en moyenne pour la période 1990-2003 — et même de se passer d’accord avec le FMI à partir de 2005. Inflation contenue, chômage en régression, baisse de la dette comme condition de la relance de l’investissement, Lula fait la preuve de sa rigueur gestionnaire et parvient à concilier cette orthodoxie économique avec l’amélioration de la condition des plus pauvres, alors qu’un tiers des Brésiliens vit en dessous du seuil de pauvreté. Les salaires sont en hausse, le salaire minimum est triplé en quatre ans et plusieurs programmes de lutte contre la pauvreté (Bourse famille, programme Faim zéro) ont des effets visibles. La réduction de la pauvreté demeure toutefois la priorité du second mandat de Lula, à l’issue de sa réélection en 2006. "Brésil" Emmanuel Buchot. Sources Encarta
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