Le Brésil moderne est un immense creuset des traditions de tous les peuples qui y vivent. Les premiers colons ont emprunté de nombreuses coutumes et du vocabulaire à la population indienne. Les millions d’esclaves noirs, débarqués au Brésil durant la traite négrière, ont enrichi la vie culturelle du pays. Leurs rites religieux se sont mêlés au catholicisme pour former les cultes afro-brésiliens. Le plus influent de ces cultes est le candomblé. Mais le Brésil est avant tout une société européanisée, largement marquée par les apports portugais, italiens, allemands et espagnols.
Ces multiples influences ont permis le développement d’une culture baroque exceptionnelle et d’une littérature considérable qui s’inscrit dès le XVIe siècle dans l’histoire du pays, avec l’arrivée des premiers colons portugais, notamment le père missionnaire José de Anchieta (1534-1597). Il faut attendre la fin du XVIIIe et surtout le début du XIXe siècle pour que se développe une littérature spécifique dans laquelle s’exprime le sentiment d’appartenir au peuple brésilien.
On peut retenir les noms de Cláudio Manuel da Costa (1729-1789), de José de Alvarenga Peixoto (1744-1792) et de Inácio da Silva Alvarenga (1749-1814). Le XIXe siècle est marqué par les influences romantiques et réalistes. La période de 1875 à 1922 est particulièrement riche et sa diversité montre la maturité de la civilisation et de la culture brésilienne. Au début du XXe siècle, l’apport culturel d’un grand nombre d’émigrants attirés par la prospérité du pays modifie sensiblement la tradition littéraire brésilienne qui s’oriente dès lors vers le modernisme, dont le mot d’ordre était la « brasiliannité », par la libération des modèles européens. Cette période est marquée, entre autres, par Mário de Andrade (1893-1945), Cecília Meireles (1901-1964) et Jorge de Lima (1893-1953). Les orientations actuelles de la littérature brésilienne vont essentiellement vers le genre romanesque mais aussi le conte et la chronique. Jorge Amado demeure l’un des écrivains du XXe siècle les plus connus.
La plupart des capitales d’État possèdent une grande bibliothèque et la plupart des villes ont un système de bibliothèque municipale. Les Archives nationales, installées en 1838 à Rio de Janeiro, contiennent une riche collection principalement consacrée à l’histoire brésilienne. La Bibliothèque nationale, fondée en 1810, est également installée à Rio de Janeiro. Elle recèle plus de 5 500 000 volumes, de 670 000 manuscrits et de 80 000 gravures et cartes ainsi qu’un grand nombre de périodiques. Cette bibliothèque accueille le dépôt légal brésilien.
Rio de Janeiro accueille notamment le musée d’Art moderne, fondé en 1948, le Musée national créé en 1818, qui expose près de 1,5 million de spécimens essentiellement en géologie, botanique et anthropologie, ou encore le musée des Indiens créé en 1953 pour valoriser la culture indienne.
Heitor Villa-Lobos (1887-1959) est sans doute le compositeur brésilien le plus doué de sa génération. Il reprend principalement les thèmes de la musique populaire brésilienne. Le plus illustre interprète de sa musique est la soprano brésilienne Bidu Sayao. Le Brésil a une riche tradition de musique populaire imprégnée des traits des musiques traditionnelles africaine et portugaise.
La samba, danse populaire, a été introduite aux États-Unis en 1938 et s’est diffusée partout dans le monde. Son rythme, basé sur celui des danses d’origine africaine, a contribué à sa popularité. La bossa-nova, dérivée de la samba, est tout aussi populaire. Les rythmes envoûtants des musiques traditionnelles brésiliennes sont diffusés à travers le monde entier par de nombreux artistes comme le chanteur et guitariste João Gilberto. Parmi les compositeurs contemporains, on relève les noms de Luis Bonfa, d’Antonio Carlos Jobim, auteur de la musique du film Orfeu Negro ; dans la seconde moitié du XXe siècle, Chico Buarque, Gilberto Gil et Caetano Veloso, à la fois interprètes et compositeurs, renouvellent le genre de la bossa-nova par un mouvement appelé le Tropicalisme. D’origine africaine, la capoeira puise ses racines dans des exercices militaires et des arts martiaux. Cette danse se caractérise par l’esprit d’improvisation, les feintes et le sens du rythme. L’élégance guide les mouvements aussi aériens qu’acrobatiques. Le pays compte plus de 532 quotidiens mais la plupart ont un faible tirage. Les grands quotidiens sont O Dia à Rio de Janeiro, Folha de São Paulo, Estado de Minas à Belo Horizonte et O Fluminense à Niterói."Brésil" Emmanuel Buchot. Sources Encarta
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