Quatre barrages-réservoirs construits en amont de Paris à partir de 1949 atténuent l’effet des crues de la Seine, protégeant ainsi la capitale et sa banlieue des inondations mais aussi de la sécheresse en régulant l’alimentation en eau. La capacité de stockage de ces quatre barrages est jugée suffisante par l’Institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de Seine (I.I.B.R.B.S.), qui les gère. Mais, si les risques d’inondations sont diminués, les effets des grandes crues n’en sont pas pour autant supprimés. Aussi l’institution étudie-t-elle la construction de nouveaux barrages-réservoirs.
Les quatre ouvrages en service au milieu des années 1990 (couvrant une superficie égale à celle de Paris : 10 000 ha) étaient : Pannecières-Chaumard, sur la vallée de l’Yonne, dans la Nièvre (80 millions de mètres cubes) ; Seine, près de Troyes, dans l’Aube (205 millions de mètres cubes) ; Marne, près de Saint-Dizier, à la limite de la Haute-Marne et de la Marne (350 millions de mètres cubes) ; Aube, près de Brienne-le-Château, dans l’Aube (170 millions de mètres cubes).
Partout, les vallées tiennent une grande place : elles entaillent les plateaux, rassemblent une bonne partie de la population, fixent la plupart des villes (de 70 à 90% de la population urbaine dans certains départements), orientent les voies de communication, attirent les usines. Puissant foyer industriel, l'agglomération parisienne, née dans une position privilégiée de carrefour naturel, a fait de la Seine « une voie fréquentée » qui est l'objet d'aménagements constants.
Le port autonome de Paris occupait, au début des années 1990 le troisième rang des ports français par le trafic marchandises et le premier rang des ports fluviaux (21,3 Mt en 1993). La basse Seine, qui le relie aux ports maritimes de Rouen (23,6 Mt) et du Havre (54,9 Mt), est la voie navigable la plus active de France. Un barrage hydroélectrique existe sur le fleuve ; deux centrales thermiques sont installées sur ses bords en amont (centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine) et en aval (centrale classique de Porcheville) de Paris. La Seine satisfait en grande partie les besoins en eau des industries riveraines.
en amont de Paris, les puisages pour l'alimentation humaine de la région parisienne avoisinent 50 mètres cubes par seconde. L'une des graves préoccupations demeure la lutte contre la pollution des eaux fluviales, mais une action énergique de gestion des ressources s'est traduite par une amélioration sensible. Enfin, de nombreux bassins favorisent les activités sportives et la navigation de plaisance est en nette expansion.
La Seine est un type de fleuve très différent des autres cours d'eau français par sa situation géographique et par les soins des hommes. Sa participation à l'histoire de la France et à l'évolution de la civilisation en fait une des grandes voies d'eau du monde. © Emmanuel BUCHOT et Universalis
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