Les crues de la Garonne sont parmi les plus violentes, les plus rapides avec les cotes les plus hautes, les plus variées. M. Pardé distingue trois types : océaniques pyrénéennes, océaniques classiques et méditerranéennes. Les premières, dues à des vents de nord - nord-ouest, peuvent survenir en toutes saisons et affectent tout le bassin sauf le Lot. Juin 1875 a établi à Toulouse un triste record avec 7 500 m3/s et 8 000 m3/s à Tonneins. Le flot arrivait à Toulouse à 13 km/h et montait en vingt-quatre heures de plus de cinq mètres. Les crues océaniques classiques, par vent d'ouest, en hiver, touchent la basse Garonne, le Tarn et le Lot.
Leur maximum a pu atteindre 7 000 m3/s à Tonneins en 1783. Enfin, les crues méditerranéennes suivent des averses de sud-est dans le Tarn et le Lot. En mars 1930, ces deux affluents gonflèrent le fleuve jusqu'au point d'égaler à Tonneins les 8 000 m3/s de 1875. Les ouvrages humains peuvent-ils éviter le retour de pareils désastres ? Plus de cent barrages hydro-électriques fournissent avec 2 300 MW une énergie de 7 milliards de kWh. Les lacs ne retiennent que 350 hm3 avant Toulouse, mais 1 400 hm3 à l'aval avec le Tarn et le Lot. Les canaux d'irrigation (coteaux de Gascogne) et de navigation complètent l'équipement. La Garonne et la Dordogne s'unissent dans la Gironde, le plus grand estuaire français ouvert sur l'Atlantique.
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