Le courant savant et érudit du libertinage, plus aristocratique, s’inscrit aussi dans le mouvement rationaliste, prônant comme lui l’autonomie de la pensée et la liberté individuelle, contre le rigorisme religieux et la censure. Plus audacieux que le cartésianisme sur le plan de la pensée, le libertinage de certains auteurs va du scepticisme religieux à l’anti-catholicisme, voire à l’athéisme.
Ce courant, qui perdurera tout le siècle suivant (sous la forme, notamment, du « libertinage de mœurs »), connaît des bonheurs divers, puisqu’il est tantôt ouvert, insolent et satirique, tantôt caché et réprimé. Parmi les représentants du libertinage érudit, il faut citer en premier lieu Pierre Gassendi, dont la pensée, proche de l’épicurisme, affirme, contre Descartes, que l’existence de Dieu ne peut en aucun cas être prouvée par une démonstration rationnelle, la nature même de Dieu interdisant qu’Il soit assujetti à la preuve.
Parmi les libertins de ce temps, on peut citer encore Cyrano de Bergerac, Saint-Évremond, François de La Mothe Le Vayer (1588-1672), Gabriel Naudé (1600-1653), Nicolas Vauquelin des Yveteaux (1567-1649), Jacques des Barreaux (1599-1673), Théophile de Viau et Charles Sorel.
Quoique le cartésianisme et le libertinage soient tous deux réprimés par les autorités, le rationalisme connaît un succès considérable et influence profondément et durablement les mentalités. "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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