Le XVIe siècle a vu le genre de la nouvelle émerger et gagner ses lettres de noblesse ; au XVIIe siècle, ce genre perdure avec les Nouvelles françaises de Jean de Segrais (1624-1701) et les nouvelles historiques de Saint-Réal (1639-1692). Mais c’est la fable et le conte qui s’imposent de la façon la plus spectaculaire comme des genres à part entière.
De grands auteurs s’emparent en effet de ces formes jusque-là réputées mineures : Jean de La Fontaine s’inspire d’Ésope et de Phèdre pour ressusciter le genre de la fable. Mettant en scène des animaux, des types humains ou des figures mythologiques pour illustrer les travers ou les vertus de la société de son siècle, ses fables, composées souvent en vers mêlés, brillent par la variété de ton, la force suggestive et la concision des notations et par la justesse acérée du regard. Ce faisant, La Fontaine réussit la prouesse d’exploiter toutes les ressources de cette forme brève en s’affranchissant progressivement de ses modèles pour emprunter à d’autres formes littéraires ; atteignant parfois une dimension véritablement épique, il livre une morale sévère et pessimiste d’honnête homme.
S’inscrivant dans la vogue du merveilleux qui sévit alors dans les salons, Charles Perrault renouvelle le genre du conte de fées avec ses Contes en vers (1694) et les Contes de ma mère l’Oye en prose (1697). Ces récits, qui empruntent à la tradition orale et populaire, brillent par leur ambiguïté : issus d’une littérature naïve et enfantine, ils sont pourtant l’œuvre élaborée d’un érudit spécialiste des lettres et, de ce fait, sont susceptibles de se prêter à plusieurs niveaux de lecture. "littérature française" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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