Après la crise de Suez, le nationalisme arabe s’exacerbe et les appels à la revanche se multiplient. Un commandement arabe unifié est formé et des troupes envoyées le long des frontières avec Israël. En 1964 est créée l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée depuis 1969 par Yasser Arafat. Les accrochages se font de plus en plus fréquents entre forces israéliennes et forces arabes. Le 5 juin 1967, après la fermeture du détroit de Tiran par Nasser, Israël lance une offensive simultanée contre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie.
La guerre des Six-Jours permet à Israël de conquérir Gaza et la péninsule égyptienne du Sinaï, Jérusalem-Est et la Cisjordanie, ainsi que le plateau du Golan. Environ 350 000 Palestiniens fuient ces territoires dont l’occupation est condamnée par l’ONU. Les territoires occupés deviennent un enjeu politique majeur en Israël. Le Parti travailliste, au pouvoir, est divisé entre les partisans de l’annexion, les partisans de l’évacuation (soutenus par les communistes) et ceux qui proposent de ne conserver que les parties présentant un intérêt vital pour la sécurité du pays. La droite et les partis religieux s’opposent à tout retrait de la Cisjordanie et de Gaza qu’ils considèrent comme faisant partie intégrante d’Eretz Israël. La majorité des Israéliens approuve l’annexion de Jérusalem-Est et son unification avec les secteurs juifs de la ville, décidées par le gouvernement quelques jours après la fin de la guerre de 1967. En 1980, la Knesset adopte une loi proclamant Jérusalem l’« éternelle capitale unifiée d’Israël ».
En réaction à l’expansion israélienne, des commandos de l’OLP lancent des attaques terroristes sur des écoles, des marchés, des arrêts de bus et des aéroports israéliens. Aux jeux Olympiques d’été de Munich, en 1972, des terroristes palestiniens assassinent onze athlètes israéliens. L’Organisation réussit cependant à gagner un soutien international suffisant pour être reconnue par les Nations unies comme le « représentant unique et légitime du peuple palestinien ». Les représailles israéliennes, marquées par la destruction de maisons, voire de villages arabes, dans les territoires occupés et par un raid sur l’aéroport de Beyrouth en 1968, accroissent l’isolement international d’Israël. Quant à la France, elle continue à imposer, comme elle le fait depuis la guerre des Six Jours, un embargo sur les armes à destination de l’État hébreu, fournissant en revanche des armements aux pays arabes. Seuls les États-Unis maintiennent leur soutien à Israël. © "Israel" sources Emmanuel Buchot et Encarta
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