Le congrès de Vienne (septembre 1814-juin 1815) simplifie encore la carte de l’Allemagne. L’Autriche abandonne les terres souabes et impose, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Klemens von Metternich, la création de la Confédération germanique. Celle-ci fédère, sous la présidence de l’Autriche, 39 États souverains, représentés au sein de la Diète fédérale de Francfort, sans réel pouvoir. La Prusse perd la plus grande partie de son territoire polonais, mais reçoit en compensation une partie de la Saxe, la Poméranie, ainsi que des terres en Rhénanie et en Westphalie.
Dans cette nouvelle Allemagne, les aspirations libérales et nationales sont sévèrement réprimées. Metternich, qui joue habilement des particularismes locaux au sein de la Confédération germanique, impose une politique réactionnaire et autoritaire, imité par Frédéric-Guillaume III en Prusse, ainsi que par les nouveaux rois de Bavière, de Hanovre, de Wurtemberg et de Saxe, qui craignent la perte de leur souveraineté.
Des insurrections libérales éclatent cependant dans plusieurs États allemands à l’annonce de la révolution de Juillet à Paris, en 1830. Elles déclenchent, au sein de la Confédération, une vague de répression, dirigée notamment contre les universités, lieux privilégiés de la contestation.
En 1848, une nouvelle vague révolutionnaire, née à Paris, déferle sur l’Europe et provoque, dans l’empire des Habsbourg, la démission de Metternich et l’abdication de l’empereur d’Autriche, Ferdinand Ier, en faveur de son neveu, François-Joseph. En Allemagne, les insurgés obtiennent des Constitutions libérales dans les États de Bavière, de Bade et du Wurtemberg. En Prusse, Frédéric-Guillaume IV (1840-1861), roi conservateur, soutenu par l’Église luthérienne et par les junker, écrase l’insurrection berlinoise.
Cependant, à Francfort, un Parlement constituant s’est réuni, parallèlement à la Diète fédérale.
Ses délégués, représentants de la bourgeoisie libérale, rédigent une Constitution libérale et proposent de fonder une Allemagne unie. Ils offrent la couronne impériale, héréditaire, au souverain prussien. Hostile au régime parlementaire, Frédéric-Guillaume IV refuse. Il reprend néanmoins l’idée d’une petite Allemagne, union des États allemands excluant l’Autriche, sous la direction de la Prusse (Union d’Erfurt), proposée par son ministre des Affaires étrangères, Josef von Radowitz. Cependant, il doit céder à l’ultimatum autrichien (reculade d’Olmütz, 1850) et renoncer, pour un temps, à réaliser l’unité de l’Allemagne autour de la Prusse.
©"Allemagne" Ecrit par E. Buchot. Sources utilisées : Encarta et le Monde et Wikipedia.
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