Littérature du Moyen Age : les chroniques
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Les chansons de geste ont été longtemps le seul outil de connaissance des épisodes guerriers de l’histoire ; elles sont supplantées peu à peu par les chroniques, textes composés en prose, le plus souvent par un témoin direct des événements ; délaissant le recours au merveilleux, les chroniques donnent des faits une vision plus réaliste. L’un des principaux auteurs de chronique est Geoffroi de Villehardouin, qui traite de la quatrième croisade avec un souci alors nouveau de contemporanéité. La notion de vérité historique se fait de plus en plus précise au XIVe siècle, et des écrivains de métier (n’ayant pas participé aux événements relatés) s’illustrent à leur tour dans le genre. |
C’est avec Jean Froissart que la chronique acquiert ses lettres de noblesse : à côté des tournois et des combats spectaculaires, il mentionne dans ses chroniques les problèmes politiques et l’émergence de nouvelles « classes sociales ». Mais, au moment où les relations entre rois et seigneurs se compliquent, le besoin d’une nouvelle écriture se fait sentir : Philippe de Commynes, avec ses Mémoires (1488-v. 1498, publiés en 1524), écrit le premier livre d’histoire de l’âge moderne : il privilégie l’analyse à la description, ne se limite plus à un exposé chronologique et montre le souci nouveau de mettre les événements en perspective. "littérature française" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2009 |
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Jean Froissart |