L’art et l’architecture italiens ont la particularité, surtout à partir de la Renaissance, d’avoir été fortement influencés par le riche patrimoine antique du pays. Ils sont également le reflet, dans une certaine mesure, d’un morcellement politique, leur développement ayant été façonné par des écoles locales et des traditions régionales distinctes, autour de grands centres de mécénat comme Florence, Bologne, Padoue, Venise, Rome, Naples, Ferrare, Mantoue et Milan. Il faut attendre la réunification de l’Italie, en 1861, pour qu’un véritable sentiment national de cohésion apparaisse dans l’art italien.
Durant les siècles qui suivent la chute de l’Empire romain (476), divers envahisseurs importent en Italie leurs traditions artistiques, plus ou moins remarquables. Bien que la désunion politique et ethnique du pays à cette époque ait donné lieu à une multitude de styles, il est possible d’identifier certaines tendances distinctes qui sont restées influentes jusque vers la fin du Moyen Âge.
L’art byzantin est l’un des premiers apports extérieurs importants au patrimoine italien. Ainsi, au VIe siècle, les Byzantins ont édifié de remarquables édifices à Ravenne, leur capitale en Italie, en particulier la basilique San Vitale (consacrée en 547). Surmonté d’un dôme, le centre de cette basilique, au plan octogonal, est entouré d’un déambulatoire et d’une galerie faiblement éclairés, à l’atmosphère mystérieuse. Les parois sont couvertes de mosaïques représentant des personnages humains stylisés, tandis que les chapiteaux des arcades sont ornés de motifs animaux et végétaux proches de l’abstrait. Le style hiératique de la décoration byzantine, avec ses personnages figés et solennels et ses drapés rigides, va inspirer les artistes italiens tout au long du Moyen Âge.
À Venise, la basilique Saint-Marc (1063-1094) se dote, au fil du temps, d’une spectaculaire série de mosaïques byzantines, dont beaucoup datent du XIIe siècle. À Rome, des mosaïques de style byzantin ornent la façade de Santa Maria in Trastevere (XIIe siècle).
Bien que l’art et l’architecture chrétiens prédominent à cette époque, des formes islamiques de décoration sont adoptées lors de la conquête sarrasine au IXe siècle, et survivent même, dans le sud de l’Italie et la Sicile, aux effets de l’invasion normande duXIe siècle. L’art des Normands est essentiellement de style roman, cependant les créations normandes en Italie reflètent une nette influence locale. La chapelle Palatine de Palerme, construite par Roger II, roi de Sicile, dans les années 1130, associe par exemple des mosaïques de style byzantin à un plafond en bois arabisant. Un même éclectisme se retrouve dans la cathédrale voisine de Monreale. Les influences islamiques se rencontrent également plus au nord, comme en témoigne la voûte du narthex de la cathédrale de Casale Monferrato (dans le Piémont).
De façon encore plus spectaculaire, la cathédrale de Pise, bien qu’essentiellement romane, possède une coupole arabe, de par sa forme et sa construction, puisqu’elle s’élève à l’intérieur à partir d’arcs brisés fins. "Art italien" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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